Palsambleu ! Un Infâme marquis propriétaire d'une grande parcelle dans le massif de la Chartreuse la loue à de sinistres chasseurs qui en font une réserve de chasse. Réserve de chasse où la randonnée est bien évidemment interdite (à moins de chasser le bobo décervellé à poils courts, qui est une espèce strictement protégée par le code pénal alors qu'invasive et nuisible... oui c'est un brin provocateur) sauf sur les GR existants qui bénéficient d'un droit de passage.
Les bobos urbains ne pourront pas venir admirer de près la Tour Percée et poster des selfies sur Instagram, c'est le drame! Ces bobos et le journaliste ayant rédigé cet article du Parisien ont tort (et le journaliste accessoirement n'a pas fait sont travail de vérification). Il ne s'agit en aucun cas d'une privatisation puisque la parcelle est déjà privée, comme une bonne partie du massif de la Chartreuse, qui l'a toujours été... Par ailleurs, la fermeture au public de son domaine par le marquis est le résultat d'une loi réclamée par les opposants à la chasse, qui désormais interdit la clôture des réserves de chasse...
La majorité des forêts en France est privée. La loi est ainsi faite que si un randonneur se blesse ou se tue, c'est la responsabilité civile du propriétaire de la parcelle qui est engagée. Par conséquent, la plupart des propriétaires ne prennent pas le risque d'autoriser randonnée, bivouacs ou autres activités. Quand on est propriétaire d'un lieu qui attire beaucoup de monde, les primes d'assurances deviennent vite exhorbitantes.
Le marquis Bruno de Quinsonas-Oudinot est dans son bon droit. Il peut louer sa parcelle à qui bon lui semble et en faire chasser par ses gens les faquins en Quechua-Northface.
Notre conseil aux randonneurs pétitionnaires? Allez plutôt vous balader dans la réserve "Vercors vie sauvage", qui est toute aussi privée et est... interdite aux chasseurs. C'est tout aussi beau. Pour le vivre ensemble, cela devient semble-t-il plus compliqué.