Si vous en doutiez encore, vous avez la réponse. L'ouverture à la concurrence, c'est bien la privatisaton des profits et la socialisation des pertes.
On vous en avait déjà parlé là. Lire également notre analyse quant à la situation du fret ferroviaire.
Si la commission européenne est obsédée par la France, c'est pour deux raisons. La première est qu'elle est, tel le IVe Reich, conglomérat de fonctionnaires non-élus dominé sans partage par les Allemands (les Européens du Nord dans leur sillage), qui n'ont de cesse de réduire à néant tous les avantages concurrentiels que possèdent les autres, surtout s'ils sont au Sud. Et puis il s'agit de faire payer aux Français leur choix lors du référendum de 2005, même si leur classe dirigeante a foulé aux pieds ce choix souverain par voie parlementaire en 2009.
La deuxième raison devient évidente en regardant une carte. Imaginez que la France ferme ses frontières au Sud avec l'Italie et l'Espagne, à l'Est avec l'Allemagne et le Luxembourg et au Nord avec la Belgique. Ou bien décide de contrôler temporairement tous les véhicules pénétrant sur son territoire dans le cadre d'une opération anti-drogue. Plus aucune marchandise ne circule sur l'axe Sud-Nord et en une semaine, l'Europe du Nord a faim. Rappelez-vous les étalages vides durant la Covid alors que la circulation n'a jamais été interrompue. L'Europe ferroviaire ne peut passer que par la France – pour les mêmes raisons que le plus gros hub aérien européen est Roissy-Charles de Gaulle. Par conséquent la France ne peut jouir des avantages que lui procurent sa situation géographique, c'est anti-concurrentiel. D'ailleurs Usain Bolt devra courir en trainant derrière lui une gueuse de 50kg lors des JO en 2024. Sinon, c'est anti-concurrentiel.
La France est le cœur de l'Europe. Y transite près de 30% des marchandises échangées dans le marché commun. Ça énerve et surtout terrorise tout le monde, parce que les Français – avec les Italiens – sont le seul peuple capable de renverser la table. Il s'agit donc d'affaiblir, de déposséder la France, de la rendre à jamais dépendante du bon vouloir de Bruxelles, donc de Berlin. Pour ce faire, l'assistance zélée des "élites" françaises est acquise depuis trente ans, assistance qui n'est pas sans rappeler la collaboration économique sous l'Occupation, où elles contribuèrent dans la joie et la bonne humeur au pillage du pays par l'Allemagne nazie, non sans avoir au passage touché leurs petites commissions à l'origine de bien des fortunes actuelles.
Veuillez enfin prendre note que cet accord, qui défie toute logique économique fondée sur l'efficacité, achoppe avec les intentions de réduire les émissions de gaz à effets de serre causées par le transport terrestre....