Matthieu Slama, chroniqueur, écrivain et enseignant en communication au Celsa, fils d'Alain-Gérard Slama, historien et journaliste au Figaro (et président de la Fondation de l'École normale supérieure, vice-président du groupe des personnalités qualifiées au Conseil économique, social et environnemental, membre du Conseil d'analyse de la société auprès du Premier ministre, membre du Comité consultatif national d'éthique, membre de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, membre du conseil scientifique de la Fondation pour l'innovation politique, membre du jury du prix Alexis-de-Tocqueville. Il a aussi été membre du RPR et du conseil d'orientation de l'Institut Montaigne) et de Catherine Royer, éditrice, affirme que les deux principes fondamentaux de la démocratie depuis la Grèce antique – un citoyen une voix; la majorité gouverne et la minorité s'oppose – est un problème démocratique, parce que des électeurs âgés ne votent pas comme lui le souhaite.
La citoyenneté serait dégressive avec l'âge. Moins on est jeune, moins notre bulletin de vote aurait de poids. Tous ces vieux inutiles, qui touchent des retraites depuis l'âge de 62 ans. Mais attention, la retraite à 64 ans ne passera pas !
Il nous faut reconnaître que les prises de position de Matthieu Slama sur les libertés individuelles durant la Covid étaient aussi justes que courageuses. Etre de gauche signifie t-il avoir en permanence aux lèvres des injonctions contradictoires ?
Ce que Matthieu Slama oublie de dire est que le premier parti chez les jeunes actifs n'est pas la France insoumise mais le Rassemblement national. On comptera les bouses après la foire des élections européennes l'année prochaine. Plus de jeunes, vraiment ? Plus de jeunes ça veut aussi dire plus d'enfants par femme. C'est sexiste. C'est mauvais pour le climat. C'est mal.
Matthieu Slama est un spécialiste de l'inversion accusatoire, lui qui en 2016 fut l'auteur d'un livre intitulé La Guerre des mondes, réflexion sur la croisade idéologique de Poutine contre l’Occident (Fallois). Nous ne voudrions pas être déplaisants mais nous avons aujourd'hui moult preuves – et elles continuent à s'ammonceler, l'acclamation du Waffen SS ukrainien au parlement canadien étant la dernière en date – que depuis le début du millénnaire, c'est l'Occident qui est parti en croisade idéologique contre la Russie et Vladimir Poutine.