On vous fait grâce du parallèle douteux avec la Covid. La désinformation n'est pas un virus, la désinformation n'est pas illégale. La preuve, le gouvernement en est le premier producteur. Et en démocratie nul ne détient le monopole de ce qui est vrai. Si tant est qu’on puisse définir ce qui est vrai à un instant T…
Rappelons que le DSA brandi par le ministre chargé de la transition numérique et des télécommunications ne concerne que les propos et contenus illicites. Pas la "désinformation". Désinformer sur la désinformation, on atteint des sommets. Remarquez que les propos de Jean-Noël Barrot n’ont généré aucune réaction sur le plateau de la chaine du service public.
Non seulement, il ne s’agit pas de désinformation mais on sent qu’il va être un tantinet compliqué de donner une quelconque réalité et effectivité à ce DSA. Thierry Breton brasserait-il de l’air ? Il n’existe visiblement toujours pas de définition des “contenus et propos illicites” convenue à l’échelle de l’UE. Quant aux délais de retrait de ces contenus, ce sont les lois nationales et la jurisprudence de chaque Etat membre qui s’appliquent. Sachant que le projet de loi qui doit transposer le DSA en droit français n’est toujours pas adopté.
Ce doit être ça le concept d’intelligence artificielle promue par le même ministre au salon de la privatisation de l’école, euh non pardon, au salon des “acteurs de l’innovation éducative”.
