Les bobos donneurs de leçons (et grands consommateurs de produits stupéfiants) ont encore frappé. Cette fois-ci, la municipalité écologiste d'Eric Piolle n'a rien trouvé de mieux que d'acheter un spectacle interactif (cela ne vous rappelle t-il pas la Fête de tuiles?) à une compagnie bordelaise (Bordeaux est également dirigée par un maire écologiste) pour éduquer les gens des quartiers problématiques au "vivre ensemble". C'est la ville de Grenoble qui a rajouté le bandeau "comment vivre au quotidien à proximité d'un point de deal".
"Ben et Charlotte, un couple de trentenaires, ont décidé d’aller habiter dans une cité HLM pour vivre la fameuse mixité sociale." Autant vous dire que ce spectacle a été écrit sous autant de crack que de LSD. Pour commencer, rares sont ceux qui choisissent d'habiter dans une cité HLM. Ceux qui y résident le font parce qu'ils n'ont pas le choix, parce que n'ayant pas les moyens de louer sur le marché privé.
Les trentenaires s'appelant "Ben et Charlotte" fuient consciensieusement la "mixité sociale" et les quartiers où le trafic de drogue est important - sauf quant il s'agit de Montreuil où la majorité de la population n'est pas issue de l'immigration non européenne et les écoles sont bonnes. Les "Ben et Charlotte" font tout pour fuir la ville de Grenoble et aller vivre dans le pays voironnais ou le Grésivaudan. Même mouvement qu'au milieu des années 1970.
Plutôt que d'appliquer la loi et de mettre un terme à des trafics qui relèvent du crime organisé international (les drogues ne sont pas produites en France et représentent un marché aux frontières françaises de plus de 3 milliards d'euros), allons expliquer aux habitants du quartier Saint Bruno (qui n'est pas une cité HLM mais un quartier du vieux Grenoble attenant au centre-ville), comment vivre avec les dealers.
La vie en dessous d'un point de deal est simple: on n'y vit plus. Les trafiquants vont contrôler l'accès et les déplacements dans l'immeuble, ses abords. Il vont s'arroger l'utilsation des parties communes. Ils peuvent vous forcer sous la menace à faire la nounou, à entreposer chez vous des stups pour que les dealers de rue en aient le moins possible sur eux. Et il y a la violence, croissante et systématique, engendrée par ce business où les différents ne se règlent pas au tribunal de commerce. A partir du moment où il y a un point de deal, c'est l'ensemble de la vie du quartier qui va être contrôlée par la peur par une minorité d'individus pour favoriser le trafic. Voir à ce titre comment le trafic de drogue a mis en coupe réglée le quartier de l'Alma, dans le centre de Grenoble, à quelques centaines de mètres de l'hôtel de ville et comment la municipalité s'est attelée à y apposer sa patte en y installant des brumisateurs...
Depuis l'élection d'Eric Piolle, à Saint Bruno, les fusillades à l'arme de guerre (AK47, munitions brenneke etc.) se multiplient les jours de marchés ! Il faut bien faire comprendre à l'ensemble de la population et aux autorités qui sont les patrons. Impossible de trafiquer durablement sans s'assurer du silence et leur faible véléité à coopérer avec la police. Soyons clair: une ville gangrénée par le trafic de drogue n'est possible qu'avec la corruption des politiques.
Mais le pire est ce discours qui consiste à imposer aux gens qui ne le souhaitent pas de vivre avec ce et avec ceux, des délinquants professionnels violents, le même depuis la fin des années 1960, l'immigration de masse et la construction (très rentable) des balieues qui en résulta. Mistral, Teisseire, La Villeneuve, les réussites urbanistiques et socio-économiques qu'on constate aujourd'hui.
De cinquante quartiers prioritaires en 1983, année de la mise en œuvre de la politique de la ville, on en dénombre aujourd'hui plus de 1300 comme le souligne le criminologue Xavier Raufer. Devant un tel succès, ne changeons pas de politique ! Apprenons à ceux qui ne peuvent compter que sur la force publique pour être protégés (alors qu'elle ne les protège plus faute au manque de courage politique de ceux sensés gouverner) à vivre avec la délinquance qui leur pourrit la vie 24 heures sur 24.