Pour qu'un pays soit considéré en économie de guerre, il faut qu'au moins 10 à 15% de sa production industrielle soit dédiée à l'effort de guerre, à la fabrication d'armes, de munitions et d'équipements militaires.
Quand un pays est en guerre, c'est l'ensemble de l'économie qui est reconvertie vers un seul but, celui de gagner la guerre. Ce qui ne signifie pas non plus faire le choix entre le beurre et les canons parce que si ceux qui fabriquent les canons crèvent de faim, ils ne vont pas continuer à fabriquer les armes des canons très longtemps.
N'oubliez pas qu'Emmanuel Macron a déclaré que nous étions en guerre... contre un virus, certes pénible mais pas plus que la grippe.
Nous sommes tellement en économie de guerre que les uniformes de nos militaires, policiers et écoliers (si,si) sont fabriqués hors de l'UE pour des raisons de coût - ou plutôt pour que des fournisseurs qui ne produisent rien s'en mettent plein les fouilles. Electricité et uniformes, même combat : le règne des producteurs de factures !
Soyons sérieux deux minutes. Lors de la Première Guerre mondiale, la majorité des entreprises de la métallurgie, de la chimie, de la mécanique etc. produisaient pour les armées – ce qui a permis au passage la constitution de solides fortunes à grand coup de dette publique contractée auprès... des USA.
Aujurd'hui, nous ne fabriquons même plus les fusils de nos pioupious, nous les achetons en Allemagne. Les armes de poing ? En Autriche, chez Glock (alors que les Américains eux sont passés chez Sig Sauer pour leur prochain pistolet de service). Nous avons délibérément sabordé la Manufacture d'armes de Saint-Etienne et refilé les nombreux brevets (le calibre 5.7, le P90, le SCAR etc.) aux Belges de la FN Herstal qui n'ont jamais conçu une arme (à part le FN FAL) mais se sont toujours contentés d'acheter des licences de fabrication.
On se vante d'avoir triplé la fabrication de CAESAR ? Bien, mais quid des obus ?
Comme dirait l'autre, la question est vite répondue: un pays qui n'a plus d'industrie, lourde et de précision, est dans l'incapacité de passer en "économie de guerre".