On savait la décision prise par l'Allemagne de sortir du nucléaire en 2023 toute politique et pas pragmatique, fruit d'un accord électoral scellé entre les verts et les chrétiens-démocrates. On apprend incidemment là maintenant que les chrétiens démocrates se seraient faits manipulés sans mot dire...
C'est ce que révèle le journal allemand Cicero. D'après les journalistes qui ont mené l'enquête et obtenu de la justice d'avoir accès aux dossiers classifiés, la décision de faire la peau à l'atome aurait été prise sur la base de documents falsifiés par les verts proches du ministre de l'économie allemand – et leader écologiste – Robert Habeck. Documents qui auraient ignoré les avis des experts consultés sur le sujet, lesquels avaient à plusieurs reprises tiré la sonnette d'alarme quant à la sécurité de l'approvisionnement énergétique.
« Robert Habeck a induit le pays en erreur pour fermer des centrales nucléaires. Soit il a menti, soit il ne contrôlait pas les idéologues de son ministère", s'est fendu le secrétaire général de la CSU, Martin Huber.
La nouvelle tombe en tout cas à point nommé pour la CDU. Le principal parti d'opposition se sent pousser des ailes entre les élections européennes de juin prochain et des échances nationales, les élections fédérales qu'il est persuadé de remporter en 2025. Moins pour Robert Habeck, le potentiel candidat des verts aux prochaines élections législatives, sans compter l'ineffable Annelise Baerbokc; l'actuelle ministres des affaires étrangères ayant déclarée seule au nom de l'Europe la guerre à la Russie.
Les verts éclaboussés ? Ou les chrétiens-démocrates blanchis ?