Non seulement les voitures électriques sont difficiles, et chères à réparer, mais elles ne sont (pour l'instant en tout cas) pas faites pour. Comme pour les smartphone, les constructeurs se sont manifestement engagés sur la voie de l'obsolescence programmée. Dans un rapport, l'association Hop (Halte à l'obsolescence programmée) s'alarme de cette mise à la casse accélérée, qui ne concerne du reste pas que les moteurs électriques. Mais à l'heure où, malgré les mises en garde, l'UE continue de pousser à la roue, créant très artificiellement une demande si ce n'est une obligation à coups de normes et de subventions, le rapport vient mettre un clou de plus sur le cercueil...
Pour réduire les coûts de production pointe le rapport, certains constructeurs, comme Tesla ou le chinois BYD, conçoivent des équipements qui rendent la réparation économiquement comme techniquement impossible. A l'image du giga-casting, cette pratique industrielle qui consiste à mouler d’un seul bloc de nombreuses pièces de la voiture, obligeant à jeter et remplacer une grande partie du véhicule après un choc.
Quasi-impossibles à desassembler, sans parler de l'obsolescence programmée des logiciels embarqués (autre juteux marché), les voitures électriques ne sont plus que bonnes à jeter. D'autant plus que la durée moyenne d'une batterie est de 8 à 10 ans, que rien n’encadre aujourd’hui leur durabilité, que la batterie représente la moitié du prix de la voiture, que personne ne veut en acheter d'occasion au delà de cinq ans, sans parler de leur propension à s'enflammer. Bref, qu'il y a encore des progrès à faire, avant de foncer tête baissée...
