Selon le RKI, la pandémie des personnes non vaccinées n’existe pas, hormis dans le discours politique”, soulignait sur X le Dr Spitzbart le 23 juillet en plein scandale des RKI-Files en Allemagne comme L’Eclaireur le racontait. “Tester ceux qui ne présentent aucun symptôme était un non-sens scientifique. Toutefois, le nombre de cas devait être délibérément produit, c’est-à-dire que la pandémie a été amplifiée sous la pression politique”.
Voir notre article : Covid Files : en France, le syndrome Tchernobyl
C’est dans un silence total que la presse a, en France, accueilli ces révélations. Alors que, dans l’Hexagone, les chiffres ont aussi été allégrement et délibérément truqués. Nous republions, en accès libre, notre article de janvier 2022.
On s’en doutait. Un peu. Voire beaucoup.
Les patients hospitalisés pour une toute autre raison que la Covid ont été classés malades de la Covid alors qu’ils n’étaient pas diagnostiqués comme tels. Des patients testés positifs à la faveur de leur entrée à l’hôpital mais asymptomatiques. Et donc pas pris en charge et soignés pour la Covid. Mais comptabilisés, statistiquement parlant, Covid quand même.
On se doutait que ce faisant, ces vrais-faux malades Covid avaient conduit à une inflation significative des chiffres assénés par l’Élysée et le gouvernement. Pour hurler à la catastrophe et clamer que les services hospitaliers étaient complètement congestionnés – ce qui est le cas – à cause des malades Covid, ce qui est faux.
Il s’agit ni plus ni moins que de la désinformation d’État sciemment organisée et relayée sans vérification par des médias complaisants se vautrant dans l’infox.
Depuis janvier 2022, nous disposons de la preuve de cette manipulation. L’agence Santé Publique France s’est bien gardée de l’ébruiter. Ces nouvelles données, celle des hospitalisés avec la Covid et non malades de la Covid – sur la base faut-il le rappeler de tests PCR effectués avec un nombre de cycles indéterminé à qui on peut faire à peu près dire ce que l’on veut – il faut aller les chercher dans les bulletins hebdomadaires épidémiologiques à télécharger. Tout en bas. A la 9e page.
“ Parmi l’ensemble des patients COVID-19, la part des patients hospitalisés ou admis en soins critiques pour un autre motif que la COVID-19 (mais porteurs du SARS-CoV-2) était en légère augmentation (20% en S01 vs 17% en S52 et 15% en S51 pour les hospitalisations, et respectivement 8% vs 7% et 5% pour les soins critiques). Ces augmentations étaient particulièrement marquées chez les 20-49 ans. Une stabilité était observée pour les admissions en réanimation (5% en S01 et S52)”.
Ainsi, 20 % des patients hospitalisés en soins conventionnels la première semaine de janvier ne l’étaient pas pour cause de Covid. Même si dépistés positifs. Chez les jeunes, la proportion est encore plus grande. Le chiffre atteint 40 % chez les 30-39 ans et même 44 % chez les 20-29 ans (respectivement 18 % et 13 % pour les soins critiques).
Des chiffres dont les pouvoirs publics disposaient depuis un an, répond l’agence nationale de santé publique interrogée à ce sujet. “Depuis janvier 2021, le système Si-vic (système d’information pour le suivi des victimes, ndlr) a été enrichi d'une nouvelle variable, renseignant le motif d'hospitalisation et il est possible de différencier les hospitalisations pour prise en charge de la COVID-19 des hospitalisations sans lien avec la COVID-19 de patients positifs”, explique Santé Publique France.
Et ? Et bien rien. Tout du moins pas tout de suite. “Afin de maintenir un système de surveillance stable dans le temps, il a été décidé de ne pas modifier les indicateurs hospitaliers”.
Les statistiques à la carte pour façonner la réalité à sa guise, c’est quand même bien pratique… Le récit plutôt que le réel. Un “livre dont vous êtes le héro” pour feuille de route.
Pendant un temps, Santé Publique France a joué la carte de la transparence. Et publié ce nouvel indicateur dans ses bulletins. Avant finalement de le retirer, “car il était extrêmement stable”. Puis de le remettre donc en 2022. Pourquoi ? A cause d’Omicron, qui fait exploser le nombre de cas. Pas le nombre de malades. Cela devenait-il un peu trop voyant et mettait à mal une stratégie gouvernementale aussi absurde qu’inefficace et qui n’avait rien de sanitaire ?
Pendant près de deux ans, les chiffres présentés ont donc bel et bien été truqués. L’Institut Pasteur, à qui avait été confiée la mission de modéliser les besoins hospitaliers pour les patients Covid, le déplorait déjà en… octobre 2020.
“ Pour que ces analyses reflètent correctement les besoins des patients COVID-19, la base de données Si-Vic devrait uniquement documenter les patients hospitalisés du fait de leurs symptômes COVID-19”, soulignait l’Institut Pasteur dans son rapport.
“Des patients COVID-19 fortuits (par exemple, des personnes asymptomatiques hospitalisées pour une opération chirurgicale mais ayant un test positif) sont également entrés dans la base Si-Vic. Cela peut conduire à biaiser l’estimation des paramètres décrivant le parcours de soins ou la dynamique de l’épidémie. Pour correctement anticiper les besoins des patients COVID-19, il est essentiel de pouvoir faire des analyses excluant les patients COVID-19 fortuits (soit en excluant ces patients de la base de données, soit en ajoutant la cause de l’hospitalisation “COVID-19” ou “autre” dans la base). Par ailleurs, la présence de patients COVID-19 fortuits peut conduire à sur-estimer la proportion de la population infectée”.
Allez, encore un petit effort et on saura bientôt quel est la vraie mortalité, le nombre de décès DE LA Covid et non de personnes décédées avec un test PCR positif. En toute vraisemblance trois à quatre fois inférieur au chiffre officiel des décès. Une mortalité équivalente à celle d’une grippe saisonnière sévère.
En Allemagne, on savait depuis février 2021 que dès mars 2020 le gouvernement allemand avait donné instruction aux instituts de veille épidémiologique de créer un modèle produisant des prévisions catastrophistes permettant de justifier des restrictions très dures. C’est ce qui ressort d’échanges d’e-mails entre le secrétaire d’État Horst Seehofer et ces instituts, au nombre desquels l’Institut Robert Koch, qui se sont exécutés en développant le modèle apocalyptique commandé en quatre jours.
Chronique de la fabrication de toutes pièces d’une pandémie à l’échelle de toute l’Europe, voire de tout l’Occident ?